Comment réussir à parler de ses vacances sur un blog consacré aux technologies et à la formation ?
Bon, d’abord je ne suis pas complètement en vacances, puisque je suis venu à l’Ile de la Réunion pour le travail, en anticipant de quelques jours afin de passer au soleil les fêtes de fin d’année. Et le réveillon improvisé d’hier soir, que nous avons organisé avec les autres locataires du gite où nous sommes descendus, m’inspire une réflexion liée à la collaboration/coopération.
Il est une tradition à la Réunion de fêter le nouvel an par des lancers de pétards et de feux d’artifice. Mais au lieu que ce soit les municipalités qui organisent, comme en Métropole, un lancer souvent fort convenu où l’on vient en consommateur de spectacle, c’est ici chaque famille qui, à l’heure dite (en l’occurrence Minuit, c’est facile à retenir), crée le spectacle, en y allant de son feu d’artifice privatif et donc collectif ! La somme de toutes ces initiatives individuelles, où chacun, en fonction de ses moyens, rivalise d’imagination, produit un embrassement de la montagne du plus bel effet, montrant, s’il en était encore besoin, que le tout est toujours supérieur à la somme des parties !
C’est l’illustration parfaite de la collaboration où chaque participant ne pourrait produire seul le résultat escompté. Contrairement à la coopération où les acteurs réalisent une tâche bien précise dans une structuration du travail chronologique et procédurale, autrement dit, en restant dans leurs corps de métier, la collaboration, même spontanée et improvisée, permet à chaque individualité de contribuer à la réussite collective, en recherchant l’Harmonie, sans renoncer pour autant à sa singularité. Chaque feu d’artifice est beau pour lui-même et beau de ce qu’il apporte à l’ensemble.
S’il est bien un vœu que l’on peut formuler à l’entrée de cette nouvelle année, c’est bien que cette recherche d’Harmonie nous guide et accompagne nos efforts et nos projets individuels et donc collectifs. C’est, pour ma part, l’une des images que je garderais de ce voyage et auquel je repenserais sans doute en 2010, dans les moments où, comme c’est prévisible, le doute viendra à me gagner …