Sans prétendre livrer ici une dissertation philosophique, ce sujet de l’épreuve de philosophie 2010 du baccalauréat m’inspire une réflexion sur le devoir de mémoire en formation professionnelle. Comme je l’ai dit dans un billet précédent, je déplore cette absence de recul historique des « nouveaux entrants » de la formation, alors que le présent s’inscrit toujours dans une lignée, et que les générations spontanées sont un leurre. La compréhension des différentes lois sur la formation, les évolutions pédagogiques, la récurrente opposition entre éducation permanente et formation professionnelle, l’histoire même des organismes de formation et leurs ancrages culturels dans l’un ou l’autre des mouvements, sont des « pierres de rosette » indispensables à la compréhension de notre société éducative et aux résistances au changement. « Si tu ne sais pas où tu vas, regardes d’où tu viens », dit le proverbe africain. En cette époque perturbée où les acteurs de la formation sont en quête de sens, je vous propose une revisite, forcément sommaire et incomplète, des grandes dates de notre histoire commune, de Condorcet à la loi de 2009