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En ce beau jour d’août, me voici à l’aube d’une nouvelle étape de mon parcours professionnel. Je vous propose un petit résumé des épisodes précédents :
 

 J’ai débuté ma carrière en tant qu’Educateur dans un centre d’aide par le travail (CAT) en 1982, avant de reprendre mes études et de devenir coordinateur d’un Atelier de pédagogie personnalisée en 1990, puis d’intégrer l’université de Lille 1 en 1992. Pour ceux que cela intéresse, j’ai décrit ces premières expériences dans un article intitulé « Construction identitaire et rapports aux savoirs » paru dans la revue Perspectives Documentaires en Education, INRP, janv. 2000 que vous pouvez télécharger ci-dessous.

Puis, en mars 2001, suite à une étude sur les compétences des formateurs en formation ouverte pour le compte du CEDEFOP (HAEUW Frédéric et COULON Arnaud, l’évolution des compétences du/des formateurs dans les dispositifs de formation ouverte et à distance - étude de deux dispositifs français : le réseau des Ateliers de Pédagogie Personnalisée et le réseau Miri@d, rapport du CEDEFOP, 2001), j’intégre le cabinet Algora, formation ouverte et réseaux.

Je détaillerais peut-être un jour par le menu mon arrivée dans ce cabinet, la nouveauté pour moi, provincial, de travailler sur Paris, d’être très indépendant, voire isolé, mais d’avoir surtout une grande liberté d’action et une capacité d’initiative sans précédent pour investiguer les sujets de mon choix. La diversité des contacts et des rencontres, le plaisir grisant de pouvoir écrire et d’être lu, la joie de produire et d’être reconnu. Ainsi, j’étudie et accompagne les processus de changements inhérents à la mise en œuvre de dispositifs de formations ouverts et à distance, tout particulièrement sous l’angle des compétences des acteurs, je publie de nombreux articles et études sur le sujet, notamment dans les revues du Centre-Inffo, je contribue à la démarche qualité des Ateliers de pédagogie personnalisée, j’expertise et audite de nombreux dispositifs, notamment pour les universités, je monte des dispositifs de formation innovants. Une autre de mes compétences touche à l'écriture praticienne, autrement dit le travail de capitalisation et de mise en valeur de son expérience professionnelle et de son expérience de vie, dans une optique d'autoformation existentielle. J'anime régulièrement des séminaires d'écritures et je produis plusieurs ouvrages, dont en 2004 "les tribulations de Gianni en APP" aux Editions du centre-Inffo, préfacé par Philippe Meirieu.

En 2002, je soutiens ma thèse de Doctorat de Sciences de l’Education intitulée «Rapports au savoir et changements paradigmatiques en andragogie, le cas des Ateliers de Pédagogie Personnalisée » parue en 2004 aux éditions ANRT.

En 2006, l’Etat, principal actionnaire d’Algora, met fin à la structure, et me voici à la recherche d’un nouvel emploi. Par l’intermédiaire d’Arnaud Coulon, un temps pressenti pour le poste, j’arrive en 2007 à l’Institut Fepem de l’Emploi Familial (IFEF) où j’occupe d’abord le poste de responsable pédagogique, puis de directeur du pôle recherche et ingénieries. Je découvre un monde que j’ignorais jusqu’alors, celui des emplois familiaux, de ses 3,2 millions de salariés, personnes peu qualifiées mais d’une générosité et d’un don de soi sans commune mesure. Je me souviens notamment de mon premier jury de VAE, l’émotion des filles qui venaient faire valider leurs compétences, de leur fierté devant leurs dossiers préparés avec soin, de la chaleur dans leurs voix lorsqu’elles évoquaient leur travail, de leur émotion à la proclamation des résultats. Cela me conforte dans l’idée que, tout en travaillant pour une organisation d’employeurs, on peut faire avancer la cause des personnes les moins qualifiées, les moins reconnues dans le monde du travail. Je suis alors pleinement en phase avec mes valeurs et le sens de mon engagement en formation.

A l’IFEF, je suis amené à redéposer au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), trois certifications de niveau V (employé familial, assistance de vie dépendance, assistant maternel/garde d’enfants), à construire et piloter l’organisation de la certification professionnelle sur le territoire  national, à construire et conduire l’offre de formation continue en direction des salariés du secteur (10.000 salariés formés chaque année) en lien avec l’AGEFOS-PME, à structurer et animer le réseau des organismes de formations labélisés (environ 400 organismes), à produire de l’innovation en matière de formation (FOAD, VAE, serious game, e-porfolio ...). Je suis particulièrement fier de la nouvelle démarche de labellisation, construite progressivement avec les partenaires sociaux et menée à son terme contre vents et marées. Je découvre aussi le paritarisme, avec ses règles subtiles, ainsi que le pilotage très politisé et très complexe d’une structure souhaitant porter un «nouveau modèle sociétal». Je fais également de belles rencontres, comme Mariela de Ferrari, avec qui je pilote une recherche-action sur le Français compétence professionnelle et coordonne un ouvrage sur le sujet, intitulé «Répondre aux besoins linguistiques des salariés du particulier employeur, bilan d’une recherche-action », paru aux Editions de l’Institut FEPEM de l’Emploi familial en mai 2011. Une autre rencontre aussi, plus belle encore, qui transformera durablement ma vie privée.

Et puis je décide en juin 2011 de reprendre ma liberté professionnelle. Les structures évoluant, la nécessité d‘être davantage en phase avec mon propre cheminement se fait sentir, et, sans rien renier ni regretter, je quitte l’IFEF de mon propre chef pour …  le re-devenir (mon propre chef !). Mû par le désir d'une plus grande liberté d'action et le souhait de diversifier mes champs d'interventions, je décide de développer une activité de consultant indépendant, sur mes thèmes de prédilection que sont la professionnalisation, l'écriture praticienne, l'accompagnement au changement des organisations et des personnes, l'innovation, les technologies, la qualité, l'autoformation.

J’ignore encore à ce jour où cela va me mener ; c’est grisant et enthousiasmant. Certaines portes s’ouvrent déjà, j’ai un premier chantier en vue pour la rentrée, je compte profiter des quelques mois qui viennent pour écrire un ouvrage sur la formation. Je me sens libre, déterminé, en harmonie avec moi-même et plutôt heureux de ce parcours professionnel diversifié et néanmoins cohérent, porté par la conviction que la formation est un réel outil d’émancipation, d’accomplissement de soi et de justice sociale.

Tag(s) : #Humeur
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